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Photo du rédacteurLina Vignon

Salamanca. Ville de traditions.

Dernière mise à jour : 3 avr. 2023

Version agrandie et traduction française par Yann Bultez



À chaque fois que je pensais à l'Espagne, je l'imaginais comme quelque chose de lointain, un pays où j’aurais aimé partir en voyage ou où j’aurais continué ma formation académique, parce qu'à l'Université (l’Université Autonome de la ville de Mexico (Universidad Autónoma de la Ciudad de México)), une professeure nous disait que l'Espagne est l’un des berceaux de la gestion culturelle, que tout a commencé là-bas et que, si nous pouvions partir, nous devrions y étudier un master. Peut-être que je réussirai, peut-être pas, je ne sais pas par quels chemins la vie me mènera, toutefois, depuis l'année dernière, en novembre pour être exact, j'ai commencé à me rapprocher un peu de l'Espagne, un peu de la France, et surtout, de Salamanque.



 

Par rapport à ce qui a été dit antérieurement, je ne me réfères pas précisément au fait d’avoir voyagé ou d’être sortie du Mexique, je veux dire que j'ai commencé mon stage professionnel à Rizomarte, dans un projet qui est en cours de création et qui dans un futur pas trop lointain pourra être révélé. En attendant, je pourrais dire que la présente livraison ainsi que ses deux continuations respectives, sont un indice de ce qui est à venir, mais pour le moment, je ne pourrais que vous dire qu'il s'agit d'héritage religieux.


Après avoir fait des recherches sur son histoire et son patrimoine, mais surtout sur la célébration de la Semaine Sainte (un thème que j'aborderai dans la troisième et dernière livrée), je me suis rendu compte d’à quel point elle se vit d’une manière différente de celle du Mexique. Les gens au Mexique ont une foi incroyable qui peut se voir reflétée dans les rues pendant quelques mois, surtout en décembre et mars ou avril. À Salamanque, c'est la même chose, mais c'est une activité complètement différente parce que ce sont 18 confréries qui réalisent les processions, actes et présentations qui se dirigent dans les rues avec leurs Pas et images faisant que cela paraisse un musée mobile qui traverse Salamanque durant toutes ces journées, et peu importe si vous êtes croyant ou non, si vous professez une religion ou non, cela doit être vraiment surprenant d'être témoin d’une Fête touristique qui vous remonte en l'an 1240 dans un décor architectural au fond exceptionnel.


1. La Confrérie du Très Saint Christ d'Amour et de Paix, à son passage par le Pont Romain de Salamanque et avec l’ensemble monumental en arrière-plan. Photographie de D. ARRANZ


Pour tout ce qui a été exposé antérieurement, je finalise avec la présentation des livrées suivantes : la première est sur la ville de Salamanque, son histoire, ses armoiries et ses festivités, la seconde sur Salamanque en tant que Ville de Patrimoine et la troisième sur la Semaine sainte, et la médaille d'or qui a été décernée à l’Assemblée de la Semaine Sainte (Junta de Semana Santa) et ses confréries.

HISTOIRE

Salamanque est une ville d’Espagne qui fait partie de la communauté de Castille-et-León. Elle est également l'une des 15 villes espagnoles déclarées Patrimoine mondial de l’humanité par l'UNESCO en 1988, nommée Capitale européenne de la Culture en 2002 et Ville de l'Espagnol grâce à un projet de tourisme linguistique sur l'enseignement de l'Espagnol.


Les débuts de Salamanque remontent à l'époque préromaine, mais ce sont les Romains qui vainquirent les Vaccéens et les Vettons, les habitants celtes de la ville au IIIe siècle avant J.-C.


2. Carte de la région de Castille-et-León. Image du Centre d'information territorial (Centro de Información territorial). Assemblée de Castille-et-León (Junta de Castilla y León) .


Continuant avec l'histoire de la ville, c’est pendant l’Âge du fer que diverses tribus se sont installées dans le nord-ouest de la péninsule ibérique et y levèrent des villages fortifiés, les castros, dont ceux de Las Merchanas (Lumbrales), Yecla de Yeltes ou Saldeana, correspondent au territoire celte des Vettons. La civilisation romaine a dominé les Vettons et a donné une bonne preuve de son talent sur la Route de l’Argent (Vía de la Plata), tandis que la présence musulmane a vidé ces terres, bien que la coexistence entre chrétiens et musulmans ait conduit à la naissance de la culture mudéjare (musulmans vivant sur un territoire chrétien, inverse de mozarabe : chrétien vivant sur un territoire musulman), particulièrement représentative dans la région de Peñaranda.


Entre 977 et 986, le chef musulman Almanzor attaqua et saccagea Salamanque, et ce n'est qu’à partir de la conquête de Tolède par Alphonse VI en 1085 qu'il confia à Raymond de Bourgogne l'organisation de la population de Salamanque et d'autres territoires, et qu'il commença à restaurer le siège épiscopal en 1102. Après son couronnement (1126-1157), Alphonse VII, fils de Raymond et petit-fils d’Alphonse VI, augmenta les donations à l'évêque Jérôme de Périgord (Évêque de Salamanque, antérieurement Évêque de Valence lors de la brève reconquête de la ville par Rodrigo Díaz de Vivar, dit le Cid), faisant ainsi progressivement croître la population et se développer les institutions, et lançant des expéditions pour piller des territoires musulmans comme Badajoz.


3. Alfonso VII de León. Image tirée de l’encyclopédie biographique en ligne Biografía y vidas.


C'est dans cette période du XIIe siècle que le repeuplement des Léonais, des Castillans et des Francs a laissé son empreinte dans des noms de lieux tels que Sierra de Francia ou Ciudad Rodrigo (de Rodrigo (Gutiérrez) Girón, Grand Majordome du Roi Alphonse VIII de Castille). Le territoire était distribué autour des villages seigneuriaux et des villes royales, avec un caractère militaire que l'on peut observer dans les murs et les châteaux de Ledesma, San Felices de los Gallegos, Montemayor del Río, Béjar ou Miranda del Castañar. Par ailleurs, de nouveaux royaumes sont également nés, comme le Portugal, mais aussi de nouvelles disputes, à l'origine des fortifications frontalières.

Plus tard, la construction de la Cathédrale de Salamanque débuta, ainsi que celle d'églises importantes telles que celle de San Sebastián, Santa María de la Vega, ou Santo Tomás (1175). Certains ecclésiastiques se sont même rendus en France pour étudier. Quelques années plus tard, en 1218, Alphonse IX (initiateur des parlements ou courts de Léon en 1188) encourage la fondation de l'Université de Salamanque, berceau de la pensée et du savoir, bien que la date officielle de sa fondation soit en 1255.


4. Façade principale de l'université de Salamanque. Photographie Mariana Rey.


Bien des années plus tard, aux XIVe et XVe siècles, de nouveaux affrontements commencèrent entre les factions nobiliaires pour l'hégémonie du pouvoir, ces affrontements prenant fin avec l'arrivée des Rois Catholiques en 1475, où les bâtiments fortifiés, les palais et les tours ont été démolis. C'est également à cette époque que de nouveaux bâtiments ont été érigés, comme la Casa de las Conchas, le Palais de Monterrey, la Casa de las Muertes ou Maison des morts, le Palais de Salina et, enfin, les rues ont été pavées.


Contrairement à ce qui été dit antérieurement, au XVIIème siècle, la ville de Salamanque a subi un changement conséquent car le roi Philippe III de Habsbourg ordonna à la cour de se déplacer à Valladolid, ce qui entraina de nombreuses personnes à migrer, abandonnant des quartiers entiers, et faisant que des ateliers voire même des étudiants universitaires se déplaçassent à Valladolid. Le climat n'a pas aidé non plus, sachant que des couvents et des maisons ont été détruits par des catastrophes naturelles. D’un autre côté, tout n'a pas été catastrophique, car commencèrent des constructions telles que celle du Collège royal du Saint-Esprit de la Compagnie de Jésus (il est communément appelé la Clerecía ou Clergie, siège de l’actuelle Université Pontificale de Salamanque) ainsi que le couvent des Augustines Recluses (Agustinas Recoletas) ont également été mises en chantier.


Aux XVIIIème et XIXème siècles, divers événements et affrontements ont eu lieu, à commencer par la Guerre de Succession espagnole face à Louis XIV, suivie de la Guerre d'Indépendance face à Napoléon Ier. Salamanque était un territoire important à cette époque, car elle servait de passage aux troupes françaises vers le Portugal, lesquels pillaient et détruisaient les bâtiments. En 1801, les troupes françaises sont entrées pour la première fois dans la ville de Salamanque. Sept ans plus tard, en 1808, les étudiants de l'université formèrentla Compagnie des étudiants de la Bigornia ou Bigorne (Petite enclume) pour lutter contre les Français et leur chef de guerre à bicorne.


5. Guerre de succession. Image : Portal de Turismo Nuevo Baztán.


Un an plus tard, en 1809, la cavalerie française entra dans Salamanque sans opposition jusqu'en août 1812 où sera prononcé l'ordre de la part du gouvernement de Joseph Bonaparte de faire disparaître les ordres religieux, et alors que depuis un an Salamanque est fermée par la volonté du gouverneur Thiebault. On ne pouvait alors plus sortir et entrer dans la ville qu'avec un permis spécial. En effet, alors qu’en juin 1812 elle avait été reprise par les alliés, en juillet une explosion de poudre détona entraînant la mort de nombreux citoyens et la perte de près d'un tiers du patrimoine monumental de Salamanque, mais permis la réinstallation des français. La ville ne sera libérée que vers le milieu de l'année 1813.


Enfin, le XXème siècle a vu la construction du Mercado de Abastos, ou Marché des Halles, de l'Hôpital de la très Sainte Trinité (Hospital de la Santísima Trinidad), du parc Alamedilla, du pont Enrique Estevan, de l'immeuble de la poste espagnole (Correos), du Gran Hotel ainsi que de l'immeuble de la Banque d’Espagne, qui sont autant de sites d'intérêt touristique, comme le sont aussi : la Grand Place (Plaza Mayor), la façade de l’Université, le dit ciel de Fernando Gallego, la Maison des Coquillages ou plutôt des Coquilles Saint-Jacques (la Casa de las Conchas a été fondée par Don Rodrigo de Maldonado, chevalier de l’Ordre de Santiago / Saint-Jacques-de-Compostelle) où se trouve la Bibliothèque publique, la Casa Museo Unamuno, l’ensemble des Cathédrales de la ville, le couvent de San Esteban / Saint Etienne, l'église de la Vera Cruz / Vraie Croix, le couvent de las Úrsulas / Ursulines, le Palacio Monterrey, la maison de Santa Teresa de Jesús / Sainte Thérèse d’Avila et le musée d'Art Nouveau et Art Déco Casa Lis.


ARMOIRIES

6. Armoiries de Salamanque.


José Antonio López Rodríguez, étudiant à l'Université de Salamanque, mentionne dans un article que rien n'est clair dans les armoiries de la ville de Salamanque, à l'exception du pont romain : "En lisant le Journal officiel de l'État du 20 juin 1996 qui approuve les armoiries héraldiques municipales de Salamanque, j'apprends que dans les armoiries de Salamanque, il n'y a pas de chêne vert, mais un figuier, `un figuier de sinople, déraciné'. Apparemment, ces armoiries ont été approuvées après avoir demandé les rapports de l'Académie royale d'histoire et du Chroniqueur des armes de Castille et Léon, bien que seul le deuxième de ces rapports a été émis, selon le BOCYL (Boletín Oficial de Castilla y Léon : Bulletin Officielle de Castille et Léon)". Quant au taureau : l'animal en pierre du pont romain n'a pas de tête. Certains l'appellent "verraco" ou verrat c’est à dire un porc reproducteur, mais la plupart préfèrent le taureau, qui était une divinité pour les Vetones et servait même à délimiter les pâturages. C'est pourquoi, outre le célèbre taureau du pont romain, il en existe de nombreux autres dans la province : celui de Lumbrales, Ledesma et Ciudad Rodrigo.

Enfin, les barres d'Aragon connues sous le nom de "la señal de Aragón / marque d’Aragon" sont définies dans les armoiries de Salamanque comme "quatre bâtons de gueules", de gueules voulant dire de rouge en matière d’héraldique, et sont attribuées au personnage légendaire Don/ Seigneur Vela et au repeuplement de Salamanque. Vela Jiménez (fils de Jimeno/Simon) était d'une lignée wisigothe, les Wigila (Rusé en Wisigoth) établie dans la province d’Álava au Pays Basque qui participait aux expéditions de Charlemagne, roi des Francs. Le basque est victorieux à la bataille de Cellorigo. En plus de ce qui précède, d'autres parlent des Rodríguez de las Varillas, dont la maison-palais de la rue Toro a été démolie dans les années 40 du XXe siècle, et sur laquelle se trouvait le blason de cette lignée salamantine, également avec quatre trèfles de gueules.


FESTIVITÉS


À commencer par la Cabalgata de los Reyes / Chevauchée des Rois Mages, une procession qui a lieu le 5 janvier et qui est généralement très animée, colorée et innovante, et où des chars et des personnages parcourent les rues du centre-ville.


7. Cavalcade des Rois Mages à Salamanque. Photographie de l'EM Diario de Castilla y León.


Le 17 janvier, on fête San Antonio Abad (Saint Antoine l’Abbé), qui est le saint patron des animaux, lesquels sont bénis dans le parc de San Francisco (Saint François) à Salamanque, où une messe est célébrée ce jour là et où tous ceux qui le souhaitent peuvent aller avec leur animal de compagnie pour qu’il soit béni par le prêtre. En revanche, là où elle est célébrée de manière plus festive, c'est dans le village de La Alberca dans la Sierra de Francia, où l'on tire au sort un porcelet pour qu’il erre dans le village depuis à partir du 13 juin et que les voisins se chargent de nourrir jusqu'à la Saint Antoine Abad, où l’un d’entre eux est tiré au sort pour remporter le Marrano de San Antón.


8. Ils fêtent le saint des animaux. Photographie de Oswaldo Durán du Journal El Sol de Salamanca, de Salamanque, Etat de Guanajuato au Mexique, à distinguer de Salamanque, Communauté autonome de Castilla-y-Léon en Espagne.


Le 3 février, on célèbre la veille de San Blás / Saint Blaise, les rues sont inondées de Gargantillas /Tours de cous bénis, des rubans colorés à l'effigie du saint qui pendent sur une croix en forme de T. La tradition veut que si vous portez un de ces ras du cou, vous êtes assuré de ne pas souffrir de maux de gorge pendant tout l'hiver de cette année-là, car dans la province de Salamanque, les hivers peuvent être très rigoureux. Les instructions prévoient que le ruban doit être retiré le mardi gras et brûlé le mercredi des cendres. A savoir que Saint Blaise est l’un des quatorze Saint Auxiliaires déclarés comme tels au quatorzième siècle par un berger franconien (de Franconie, en actuelle Allemagne) sur le site de Francovallis (Vallée franque) devenu la Basilique des quatorze saints.


9. Gargantillas/Tours de cou de San Blás. Photo site web salamanca24horas.com.


La fête suivante est célébrée le 5 février, il s’agit des "Águedas" ou Agathes : ce jour de la Sainte-Agathe les femmes vêtues des costumes typiques des charros (salmantins) parcourent les rues en demandant de l'argent et en faisant des blagues aux hommes, car ce jour-là ce sont elles qui commandent, chaque année on désigne une mairesse qui se rendra à la mairie accompagnée du reste des Águedas pour recevoir le bâton de commandement des mains du maire de la localité.


10. Santa Marta/ Sainte Marthe honore Santa Águeda/Sainte Agathe par une messe dirigée par des femmes et la Plaza Mayor/Grand Place de Salamanque danse au son du tambourin charro (relatif à la province de Salamanque). Photographie d'Álex López. Journal El Norte de Castilla.


Le Carnaval del Toro/ du Taureau est une autre fête au cours de laquelle de nombreuses courses de taureaux ont lieu pendant le carnaval, d'où son nom. Tous les jours pendant les festivités, il y a des encierros/enfermements c’est à dire des lâchers de taurillons avec des gens enfermés dans l’arène, mais aussi des capeas autrement dit des corridas, ainsi que des desencierros dans lesquels on fait rentrer les taureaux dans leurs enclos de la Place des Taureaux. Au sein de ce Carnaval doit etre particulièrement souligné el caballo del Domingo / le cheval du Dimanche de Carnaval et le Taureau / Toro del Aguardiente (appelé ainsi parce qu'ils distribuent de l'aguardiente / eau-vive parmi les participants), si important qu'il a même été déclaré Fête d'intérêt touristique international.


11. Masques lors du carnaval des taureaux à Ciudad Rodrigo (Province de Salamanque, Castilla y León). Photographie d'Emilio Estudio. Site officiel de l’Office de Tourisme d’Espagne.


Le 23 avril est célébré le jour des Comuneros / Communards, qui est en lui-même le jour de la Communauté autonome de Castille-et-León, où l'on se souvient de la lutte du peuple, des comuneros pour défendre les droits et privilèges des bourgs de Castille devant le monarque Charles Quint qui voulait introduire ses conseillers francophones venus des Anciens Pays-Bas Espagnols plutôt que ceux de la Vieille Castille aux Cortes ou Parlement de Valladolid en 1518.

12. Exécution des Comuneros de Castille (1860). Peinture d'Antonio Gisbert Pérez.

Le Lunes de Aguas ou Lundi des Eaux est le lundi qui succède d’une semaine le Lundi de Pâques. C’est jour férié uniquement l'après-midi : les Salmantins sortent à la campagne pour manger le traditionnel Hornazo / Enfourné, une sorte de tourte feuilletée. C’est aussi le seul jour de l'année où l'on peut trouver Salamanque vide de son agitation habituelle, du fait que l’on trouvera principalement les étudiants rassemblés au bord de la rivière Tormes.

13. Les salmantinos suivent la célébration du Lunes de Aguas. Photo de cyltv.es, la télévision de Castille-et-León.


Le 12 juin est la fête de San Juan de Sahagún / Saint-Jean de Saint-Facond (1430-1479), le saint patron de la ville du Tormes. La veille, il y a généralement des feux d'artifice dans la soirée et quelques spectacles sur la place.


14. Le défilé de la corporation municipale se fait à partir de l'Hôtel de Ville jusqu’à la cathédrale pour écouter la messe. La corporation municipale se réfère aux membres de l’executif du Conseil municipal, c’est à dire le Maire, ses Conseillers municipaux, et autres Síndicos qui ont la charge de défendre les intérêts de la ville. Photographie du portail d'information La Crónica de Salamanca.


Un jour qui peut également être considéré comme un jour férié à Salamanque est le 25 juillet, jour de Saint-Jacques le Majeur, dont la tombe est à Compostelle. Ce jour-là, la traditionnelle "Mariseca", est placée au sommet du clocher (espadaña) de la mairie de Salamanque. Il s’agit d’un petit drapeau espagnol avec un taureau en laiton à son sommet qui, autrefois, indiquait les jours de corridas dans la ville.


15. Les pompiers ont posés La Mariseca. Photographie du portail d'information La Crónica de Salamanca.


Le 15 août, à La Alberca, un village situé à 58 km de Salamanque, dans la Sierra de Francia, une fête catholique a lieu pour commémorer la montée au ciel de la Vierge Marie.


16. Des enfants dansent autour de l'image de la Vierge Marie pendant les Fêtes de Notre-Dame de l’Ascension. La Alberca, Salamanque. Photographie de Turespaña. españaescultura.es


Du 8 au 15 septembre ont lieu les foires et les festivals de la ville de Salamanque. Tout d'abord, le 8 septembre, on célèbre la patronne de Salamanque, la Virgen / Vierge de la Vega, puis la ville se remplit de "casetas de pinchos" c’est à dire de maisonnettes qui vendent des pintxos ou des tapas, de spectacles, de concerts, de pièces de théâtre, d'art de rue, etc. La Vierge de la Vega appartenait au Monastère ou plutôt Couvent de Sainte-Marie de la Vega / de la plaine ou vallée de la rivière Tormes. Suite à la ruine de couvent, elle a été déplacée dans la première des deux cathédrales de Salamanque, la vieille cathédrale, également appelée Cathédrale Sainte-Marie, fondée par le Français Jérôme de Périgord (Province de Périgueux).


17. Vierge de la Vega. Photographie par JESUSARIO.BLOGSPOT.COM


Le 21 septembre, jour de la San Mateo / Saint Mathieu, a lieu une grande corrida, point culminant des foires de Salamanque.


18. Paseo ou Paseíllo / Défilé à La Glorieta pendant la Foire taurine de la Vierge de la Vega 2022. Photo Juanes. Portail salamanca24horas.com


Le 15 octobre, on fête Sainte Thérèse de Jésus/ d’Avila à Alba de Tormes, où elle est enterrée. En ce jour de fête, on prépare un bonbon typique fait avec des jaunes d'œufs : les jaunes de Sainte Thérèse.


19. Sainte Thérèse, patronne d'Alba de Tormes. Photographie par JESUSARIO.BLOGSPOT.COM


Le 31 octobre, veille de la Toussaint, le Mariquelo, qui joue de la musique traditionnelle salmantine, accompagné de la flûte et du tambourin, monte au sommet du clocher de la cathédrale pour remercier Dieu qu'aucun malheur personnel ne soit survenu à Salamanque lors du tremblement de terre de Lisbonne en 1755 alors que tout le monde était venu s’abriter dans la Nouvelle Cathédrale. Le Mariquelo était initialement un membre de la famille Mariquelos, aujourd’hui et depuis 1985 il s’agit d’Ángel Rufino de Haro qui a réveillé la pratique.


20. Le Mariquelo joue depuis le sommet de la cathédrale devant le public rassemblé sur la Plaza de Anaya. Photographie M. LAYA. El Norte de Castilla.


À Noël, il y a de grandes fêtes dans les boîtes de nuit et le dernier jeudi du premier trimestre universitaire, avant les vacances, les étudiants célèbrent leur réveillon universitaire spécial. La Grand Place / Plaza Mayor se remplit de jeunes gens venus de toute l'Espagne et d'Europe pour compter les cloches, manger des bonbons et faire la fête toute la nuit.


21. La fin d'année précoce que les jeunes étudiants célèbrent à Salamanque, connue sous le nom de Nouvel An universitaire. Photo JMGARCIA EFE





Bibliographie :


López J. 2022. El toro y la encina. Emblemas de Salamanca. (Le taureau et le chêne vert. Emblèmes de Salamanque). Anciens élèves de l'Université de Salamanque. Sur : https://alumni.usal.es/toro-la-encina-emblemas-salamanca/


Martín Martín, José L, El marco histórico de los constructores del románico : Salamanca desde el reinado de Alfonso VI al de Alfonso IX (Le cadre historique des constructeurs de l’art roman : Salamanque depuis le règne d’Alphonse VI jusqu’à celui d’Alphonse IX, pp. 1-24. Sur : https://www.romanicodigital.com/sites/default/files/pdfs/files/salamanca_1-_Salamanca_desde_el_reinado_de_Alfonso_VI_al_de_Alfonso_IX.pdf


Martín Oyarzabal, Patricia, Análisis estructural y arquitectónico de la cúpula de la iglesia del Espíritu Santo (Analyse structurelle et architecturale de la coupole de l'Église de l’Esprit Saint), La clerecía, Salamanca, pp. 1-180.


Preset J. et Preset M. (2983). Carlos IV y la Universidad de Salamanca (Charles IV et l'Université de Salamanque). Espagne. pp. 7-24. Barco M. (1863). Historia de Salamanca (Histoire de Salamanque). Sur : https://books.google.es/books?hl=es&lr=&id=Ueokc26IUrwC&oi=fnd&pg=PA3&dq=ciudad+de+salamanca+espa


Roldan Hervas, José Manuel, Fuentes Antiguas para el Estudio de los Vettones (Sources anciennes pour l’Etude des Vettons), pp. 1-35. Sur : https://gredos.usal.es/bitstream/handle/10366/71031/Fuentes_Antiguas_para_el_Estudio_de_los_.pdf?sequence=1








Références d'images :


1. La Confrérie du Saint Christ d'Amour et de Paix, passant sur le Pont Romain à Salamanque et avec le complexe monumental en arrière-plan. https://www.abc.es/viajar/top/abci-25-semanas-santas-mas-importantes-espana-como-y-como-verlas-este-202004090158_noticia.html

4. Façade principale de l'université de Salamanque.

10. Santa Marta / Sainte Marthe honore Santa Águeda / Sainte Agathe par une messe dirigée par des femmes et la Grand Place / Plaza Mayor de Salamanque danse au son du tambourin charro (salmatin). https://www.elnortedecastilla.es/salamanca/santa-agueda-santa-marta-salamanca-20220205174156-ga.html

11. Masques lors du Carnaval du Taureau à Ciudad Rodrigo (Province de Salamanque, Castilla y León). https://www.spain.info/es/agenda/fiestas-tradicionales-carnaval-toro/

14. Le défilé de la corporation municipale de l'hôtel de ville à la cathédrale pour entendre la messe. https://lacronicadesalamanca.com/15392-colofon-institucional-a-las-fiestas-del-patron-de-la-ciudad/

16. Enfants dansant autour de l'image de la Vierge, lors des Fiestas de Nuestra Señora de la Asunción / Fetes de Notre-Dame-de-l’Ascension. http://www.españaescultura.es/es/fiestas/salamanca/fiestas_de_nuestra_senora_de_la_asuncion.html

18. Paseíllo à La Glorieta pendant la Foire taurine de la Vierge de la Vega 2022. https://www.salamanca24horas.com/toros/tauromaquia-propuesta-por-parte-junta-formar-parte-premios-castilla-leon_15055775_102.html

19. Santa Teresa / Sainte Thérèse, patronne d'Alba de Tormes. http://jesusario.blogspot.com/2010/06/santa-teresa-de-jesus-monasterio-de-la.html 20. Le Mariquelo joue depuis le sommet de la cathédrale devant le public rassemblé sur la Place de Anaya. https://www.elnortedecastilla.es/salamanca/marqiuelo-vuelve-cumplir-20191031184549-nt.html 21. La fin d'année précoce que les jeunes étudiants célèbrent à Salamanque, connue sous le nom de Nouvel An universitaire. https://cadenaser.com/castillayleon/2022/12/14/todo-preparado-para-la-nochevieja-mas-universitaria-del-mundo-radio-salamanca/

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